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2018 Damavand - 29/06/2018 au 04/07/2018

En 2016 j'étais déjà allé en Iran mais comme enchainer visites et ascension du Damavand m'aurait pris trop de temps et n'aurait pas été pratique côté logistique j'avais décidé de faire 2 séjours, un premier pour les visites et un second pour le Damavand. Ce second séjour était donc uniquement consacré à l'ascension du Damavand.

Pour sortir de l'aéroport il faut compter 1 petite heure pour le visa, le change et prendre un taxi. Au niveau change on peut avoir un meilleur taux aux vendeurs ambulants qu'au comptoir de change situé au premier étage (j'ai eu 53 000 Rials au lieu de 49 000), j'ai essayé de comprendre pourquoi mais c'est pas évident, apparemment ils dealent avec les hôtels...

Il faut d'abord rejoindre le Terminal Est des bus, en taxi ça prend 1h15 et ça coute 1,5 million de Rials. De là on peut prendre un bus direction Amol avec arrêt à Polour mais on se fait facilement alpaguer par les taxis partagés, il en coute alors 800 000 Rials pour 1h15 de trajet et on se fait déposer directement au camp de base qui est une sorte de refuge qui se trouve à quelques minutes au dessus de Polour mais pas sur la route principale qui continue jusqu'à Reyneh. On peut aussi s'arrêter à Reyneh où il y a un logement pour ceux qui prévoient de faire l'ascension du Damavand. La nuitée au camp de base de Polour coute 160 000 Rials, celle à la maison de la montagne de Reyneh 150 000 Rials. A Polour ce sont des petits dortoirs, douche et WC, pas de ravitaillement. Il faut payer le permis d'ascension au gardien, uniquement en 50 $ ou en 45 €, pas de Rials. J'y croise un groupe d'Iraniens qui vont aussi faire l'ascension. On partagera le 4x4 demain pour monter au camp 2 de Gosfan Sara. Il feront un peu de bruit jusqu'à 23h.

Pour ce début de Juillet il reste encore pas mal de neige au dessus du dernier camp car il y a eu de fortes chutes il y a un mois mais l'ascension se fait le long d'une crête où il n'y en a plus du tout, j'aurais juste à traverser un névé d'une dizaine de mètres. Pour la descente plutôt que de passer quelques heures à redescendre dans un sentier un peu délicat, je me suis assis sur un sac poubelle et je suis descendu tranquillement sur le cul par les grands névés.

Le lendemain on monte donc en 4x4 au camp 2 de Gosfan Sara, il en coute 800 000 Rials par personne. Ce camp est très sommaire : un bâtiment avec deux grandes pièces pour dormir (homme et femme je pense), quelques préfabriqués où les loueurs de mules proposent leurs services, la mosquée. Il y a de grosses citernes d'eau pour se laver et on peut acheter quelques bricoles dont de l'eau minérale. Je fais affaire avec Massoud, il en coute presque 2 million de Rials pour monter mon gros sac demain puis le redescendre quand j'aurais terminé l'ascension. Il me garde mon sac le temps que je fasse l'aller-retour au camp 3 de Bargah-e-Savom pour m'acclimater à l'altitude. Cela me prendra 3h30 pour monter puis 2h30 pour descendre. Le chemin est très bien marqué, plutôt facile. Pendant la fonte des neiges comme en ce moment il croise 2 fois des petits torrents. Mes amis Iraniens on décidé de faire leur première nuit à ce dernier camp comme pas mal de personne, il y en aura 2 malades le lendemain.

Une fois redescendu au camp 2 de Gosfan Sara je monte ma tente, il y a pas mal de place pour camper, toilette, diner puis dodo, je passerai une relative bonne nuit, plus calme que la précédente car je suis le seul à camper.

Le lendemain je file mon gros sac à Massoud et je refais la montée au camp 3 de Bargah-e-Savom. Comme le lendemain je ne sais pas si je ferai directement l'ascension ou seulement une montée d'acclimatation, je choisi de dormir dans le refuge même si c'est plus bruyant. Il y une bonne cinquantaine de lits, un peu de ravitaillement. Si on veut cuisiner il faut emporter son réchaud car la cuisine n'est pas accessible. A l'extérieur dans un autre bâtiment, deux salles de WC (hommes et femmes), une citerne n'eau à l'extérieur pour se laver. Bien qu'il y ait une grande salle à manger au rez de chaussée, les Iraniens se font tous à manger dans le dortoir avec leurs petits réchauds. Ensuite ça discute et ça écoute de la musique jusqu'à 21h facile. A 21h30 le gardien passe récupérer 180 000 Rials pour la nuitée.

Finalement j'aurais assez bien dormi, du coup je décide de monter pour l'ascension et de voir. Je pars avec le premier groupe d'Iraniens vers 4h, il fait encore nuit mais au bout d'une heure je n'aurais plus besoin de la frontale. Ils sont très lents et s'arrêtent très fréquemment. La seule différence par rapport aux jours précédents où les personnes qui sont montés ont eu très chaud c'est qu'un fort vent s'est levé cette nuit et du coup la température est tombée. Tant que je marche ça va mais dès que je m'arrête je me refroidi rapidement. Au bout d'un moment le second groupe d'Iraniens plus physiques nous rejoint. Comme ils passent devant je me raccroche à leur wagon, c'est mieux mais eux aussi feront pas mal de pause. Grâce au crossfit que je pratique maintenant tous les jours de la semaine je sens que j'ai la patate. J'ai senti la différence l'année dernière pour l'Elbrouz et maintenant pour le Damavand par rapport à 2014 où je n'en faisais pas encore.

Depuis le dernier refuge la pente est plus prononcée qu'entre Gosfan Sara et Bargah-e-Savom. Il y a juste un ou deux passage où il faut s'aider des mains sinon ce n'est que de la marche. Par contre une fois qu'on a passé la crête rocheuse on passe sur du sentier de terre poussiéreuse et caillouteuse et ça glisse un peu. Tout la montée se fait par de petits lacets qui coupent la pente, du coup ça monte plutôt directement. 1h30 avant le sommet on peut l'apercevoir avec le nuage de sulfure qu'on voit même d'en bas. Avec le fort vent on peut s'approcher de la bouche par la droite. C'est impressionnant et ça fait pas mal de bruit. Il ne reste ensuite que quelques mètres à grimper pour tomber sur un petit replat entouré de gros rochers. Derrière il y a le cratère. En tout j'aurais mis 7 heures mais je pense que j'aurais pu le faire en moins de 6 heures.

Je fais une partie de la descente par le même chemin puis le reste en glissant sur les fesses sur les grandes pentes neigeuses. Du coup en 1h30 je suis de retour au refuge. Pause déjeuner et rangement de mes sacs puis dès que le muletier a chargé mon gros sac je redescend tranquillement à Gosfan Sara. Massoud me propose une de ses guest houses vides et un diner chez lui pour 50 €. Quand les Iraniens sont là on repart donc en 4x4 jusqu'à rejoindre la route, de là on se sépare et moi je vais à Reyneh avec Massoud. Il me dépose à sa guest house, il me laisse prendre une grosse douche, un peu de rangement puis il m'amène chez lui. Super diner en famille et amis. Ensuite il me ramène, je passe une assez bonne nuit.

Le lendemain matin son fils me dépose plus bas sur la route principale. J'attrape un bus pour Téhéran pour 150 000 Rials et en 2h je me retrouve au terminal Est. De là un taxi pour 300 000 Rials qui me dépose à l'hôtel Mehr que je connais. Chambre à 1 million de Rials. J'arrive à changer mes billets de retour pour un départ cette nuit à 3h. Je passe la journée à me faire un bon déjeuner, à revisiter quelques musées et à faire la sieste jusqu'à 22h. A 23h30 un taxi m'amène à l'aéroport (1 million de Rials), on y est en 1h car il n'y a plus de grosse circulation à cette heure.

Et voilà, cela termine ce périple. En 5 jours j'ai pu faire le Damavand, j'en avais prévu 7 avec 2 nuits à chaque camp. Comme je me suis bien senti je me suis contenté d'une seule.

Jour 1 (30/06/2018) : Aéroport de Téhéran - Camp de base de Polour (2250 m)

Vue sur le Damavand depuis le camp de base de Polour.

Vue sur le Damavand depuis le camp de base de Polour.

Vue sur le Damavand depuis le camp de base de Polour.

Jour 2 (01/07/2018) : Camp de base de Polour (2250) - Gosfan Sara (3020 m) - Bargah-e-Savom (4200 m) - Gosfan Sara (3020 m)

Autour du camp de Gosfan Sara.

Champs de pavot au dessus de Gosfan Sara.

Jour 3 (02/07/2018) : Gosfan Sara (3020 m) - Bargah-e-Savom (4200 m)

Montée vers Bargah-e-Savom.

Bargah-e-Savom.

Jour 4 (03/07/2018) : Bargah-e-Savom (4200 m) - Damavand (5671 m) - Reyneh (2050 m)

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Bouche de sulfure en arrivant vers le sommet.

Bouche de sulfure en arrivant vers le sommet.

Vue depuis le sommet.

Le sommet.

Le cratère sommital.

Vue depuis le sommet.

Diner à Reyneh chez le muletier Massoud.