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2011 GR 20 Sud - 16/07/2011 au 20/07/2011

Ici le topo de toutes les étapes du GR 20.

J'avais déjà fait le GR 20 en entier en 2005 et je m'étais dit que je le referai un jour. Cette année 2011 j'étais donc parti pour le refaire en entier et en passant par les variantes des sommets (Renoso, Cinto) mais catastrophe, début Mai je me suis fait un décrochage du ligament interne du pied gauche, pas d'enflure mais une douleur terrible en posant le pied par terre. Une semaine avec 2 béquilles puis une autre avec 1 seule, boitillement la troisième et quatrième semaine, après 4 semaines et demi je refais seulement ma première randonnée depuis l'accident, après 5 heures de marche ça va à peu près mais il y a encore des appuis douloureux. J'arrive ensuite à faire 2 randos de 7 heures en faisant très attention ! En plus c'est arrivé même pas en crapahutant, fait chier !

Finalement je décide de partir quand même en prévoyant de faire attention. Mon sac fera 15 kg avec 3 litres d'eau, 2 diners de secours, la tente, le matelas, le duvet et tout le reste. Dès la première étape je ressens une douleur vive sur le coté du pied, finalement ça passera le lendemain. Les jours suivants j'aurais quelques douleurs ponctuelles mais globalement c'était gérable.

Par contre ce qui n'était pas prévu c'était une forte tempête qui a duré plusieurs jours. Le vent a commencé à souffler fortement la nuit à Asinau, s'est amplifié lors de l'étape suivante jusqu'à Usciolu, puis la tempête est arrivée à Prati avec interdiction par le SDIS de dormir hors du refuge. Le lendemain j'ai doublé l'étape en prenant un déjeuné rapide à Capanelle puis en poursuivant jusqu'à Vizzavona avec un vent violent toute la journée. Dans la descente à Vizzavona j'ai ouvert l'avant de ma chaussure droite en étant déporté par le vent, ça continuera à s'ouvrir jusqu'à l'arrivée à Vizzavona. Le reste du matériel a lui aussi souffert : sac de tente fendu en étant balloté sur les rochers des crêtes entre Asinau et Usciolu puis celles d'Usciolu à Prati, sangle d'un bâton arrachée... Durant ce mois de Juillet, le mauvais temps s'est installé sur toute la France.

A Vizzavona, après m'être renseigné sur la météo qui confirme un vent persistant les prochains jours, je prends un moment pour réfléchir et décide d'arrêter là. Après être rentré chez moi je n'aurai aucun regret : une petite balade avec mon chien et ma chaussure à fini de s'ouvrir en montant un petit sommet caillouteux de +550m et pour compléter la météo a persisté à annoncer un vent violent plusieurs jours. Même chez moi dans le Var la météo aura été très mauvaise, régate de Toulon, voix du Gaou.. tout a été annulé ! L'été le plus pourri depuis de nombreuses années...

Et ci-après quelques photos de mon parcours de Conca à Vizzavona.

Jour 1 (16/07/2011) : Conca 252 m - I Paliri 1055 m ; +963 m / -160 m ; 12,7 km

J'ai pris le bateau hier matin de Toulon à Ajaccio puis un bus jusqu'à Porto Vecchio, de là j'ai pris la navette du gite de Conca avec 2 autres personnes. Le diner au gite est toujours aussi commun, aucune cuisine Corse, c'est du rapide. Pendant la saison le gite est d'ailleurs tenu par des jeunes qui s'en fichent un peu. Comme ils ne se lèvent pas tôt non plus, ceux qui veulent partir vers 7h ont droit à un panier petit-déjeuner avec du pain rassis ! Je prends le départ à 6h45, je passe par l'église puis attaque la route en lacets assez raides. A 7h j'arrive au départ du sentier indiqué par un panneau "Radicali GR 20".

Bocca d'Usciolu.

Dernier coup d'œil sur la baie de Porto Vecchio.

Coup d'œil en avant.

Entrée dans la forêt de résineux.

En direction de l'aiguille rocheuse.

Les grosses roches de granit.

Changement de versant après Bocca di u Sordu.

Le refuge d'I Paliri...

...et sa buvette.

Après-midi tranquille, un peu de lecture, un peu de massage de ma cheville douloureuse. Le diner est à 18h30, assez bon pour 15 €.

Jour 2 (17/07/2011) : I Paliri 1055 m - Asinau 1530 m ; +1038 m / -563 m ; 10,9 km

Je ne sais pas pourquoi mais je n'ai quasiment pas fermé l'œil de la nuit. Au lever à 5h45 je ne me sens pourtant pas fatigué. Rangement rapide, je pars à 6h10 de la zone de camping. Petite pause toilette et petit déjeuner d'une barre à la source. Vrai départ à 6h20 en même temps qu'un Hollandais qui me suivra lentement jusqu'à Prati.

Dans la montée un peu après le départ d'I Paliri.

Col de Bavella que je rejoins à 8h35.

Montée par la variante alpine des aiguilles de Bavella.

Premier col.

A 9h45 j'atteins le premier col, j'y suis allé tranquille car je sens que ma cheville n'est pas solide mais sans qu'elle me fasse mal aujourd'hui. A 10h30 j'arrive en bas de la première descente raide où se trouve une chaine. 5 mn de pause. J'attaque la nouvelle montée à 10h35, un peu casse gueule.

La remontée vers Bocca di Pargulu.

J'atteins le dernier col à 11h20. 20 mn de pause pour déjeuner. Le vent se lève.

Bocca di Pargulu et vue sur la vallée qui mène à Asinau.

A 11h40 je reprends le sentier en descente. A 12h40 j'atteins l'intersection qui rejoint le GR classique. Je retrouve les Lituaniens. Pause 5 mn. Je repars et j'atteins le bas de la rivière à 13h. Je la traverse et je croise un couple de jeunes très sympathiques avec qui j'aurai plusieurs fois l'occasion de discuter car nous marchons à peu près à la même allure ce qui fait qu'on se croisera plusieurs fois. J'atteins le refuge à 14h20. Après-midi tranquille, douche froide mais au soleil.

Le refuge d'Asinau.

Diner à 18h30, les classiques lentilles. La nuit sera très ventée, quasiment impossible de dormir.

Jour 3 (18/07/2011) : Asinau 1530 m - Usciolu 1750 m ; +1222 m / -638 m ; 15,7 km

Lever 5h45, départ 6h20, le rangement matinal est bien rodé.

La montée au col d'Alcudina.

J'arrive au col à 7h50, le vent souffle fort, je garde mon haut Millet et ma veste Goretex malgré le soleil. Je m'accorde 10 mn de pause, les 2 jeunes me rejoignent. Belle vue sur la partie Sud qu'on a traversé les deux premiers jours.

Vue du col sur le refuge d'Asinau.

Comme moi les 2 jeunes ont décidé de suivre l'ancien parcours, le GR historique, il me font confiance car ils savent que je le connais pour l'avoir déjà fait. On se croisera encore plusieurs fois jusqu'au refuge où on arrivera en même temps.

Le nouveau balisage qui descend direct dans le vallon.

Je prends donc la direction de la crête. Après les premières centaines de mètres sur lesquels les anciennes marques de GR ont été repeintes en gris, on retrouve les marques habituelles du GR. Je suis au sommet à 8h30, ça souffle encore plus fort, je sors mon bonnet North Face cache oreilles, en Corse et en plein Juillet ! Il y a un troupeau de brebis qui se régale.

Miam miam.

La descente après le col de Luana.

Dans la descente on passe par une belle source. A 10h35 j'atteins le bas de la pente où se trouve le ruisseau de Cavallareccia.

A l'approche du premier bosquet d'arbres.

Je fais 20 mn de pause déjeuner. Ensuite je rejoins en 5 mn la passerelle. A 11h20 j'atteins l'intersection entre le nouveau GR et la variante qui part à droite.

La grande traversée en direction de Bocca di l'Agnone.

A 12h je retrouve les premiers arbres de la forêt. A 12h40 c'est la source. Je m'accorde 5 mn de pause. A 13h je suis sur le début de la crête. Et comme lors de mon premier GR20 elle est interminable. En plus cette fois il faut faire avec le vent violent qui me ballote comme un sac à patates à chaque passage sur le versant Nord Ouest. A chaque passage à l'abri du vent je ralentis pour accélérer le pas quand je passe sur le versant exposé.

En approche de la crête.

Un passage facile de la crête d'Usciolu.

Au bout d'une grosse heure on aperçoit le refuge au loin mais on a toujours l'impression qu'en avançant il ne se rapproche pas. Le chemin est encore long et avec de nombreuses montées, descentes, contournements...

La fin de la crête d'Usciolu et le refuge au loin.

Enfin, j'atteins le dernier pic qui permet d'accéder au refuge par une descente caillouteuse. J'y arrive à 14h20.

Fin de la crête et arrivée au refuge d'Usciolu.

Direction la boutique, 20 mètres après le refuge, qui est une vraie caverne d'Ali Baba. Je me régale de fruits frais, pèche et orange. J'en profite pour réserver mon diner et mon emplacement de tente.

Refuge d'Usciolu.

Malheureusement il y a beaucoup de monde et la douche du bas qui permet habituellement d'avoir de l'eau chaude grâce à un long tuyau de 300 mètres qui serpente dans la descente est à sec. Je me rabats sur celle du haut qui est froide. Diner comme toujours à 18h30, grosse assiette de pâtes, carottes et sauce de daube. Je me couche rapidement pour récupérer de l'étape probablement la plus dure de tout le GR. Le vent va encore souffler très fort une bonne partie de la nuit. En plus il y a une bande de jeunes bien alcoolisés qui ont fait du bruit jusque assez tard. Ca sera d'ailleurs le cas plusieurs fois cette année, ce GR attire maintenant une faune qui n'a rien à faire en montagne, pour la majorité d'entre eux ça va passer, pour d'autres ça se finira mal...

Jour 4 (19/07/2011) : Usciolu 1750 m - Prati 1820 m ; +751 m / -681 m ; 10,4 km

Lever 5h35 mais départ à 6h25, rangement un peu plus long ce matin.

La montée depuis le refuge d'Usciolu.

Je croise encore un beau troupeau de brebis.

La fin de la montée de la crête avec les brebis.

Vers 7h j'arrive à la partie rocheuse beaucoup plus facile que celle d'hier.

Les premières parties rocheuses de la crête.

A 7h20 j'attaque la dernière pointe rocheuse de la crête. A 8h15 j'arrive à la lisière de la forêt. A 8h55 je suis au col et je fais de nouveau 5 mn de pause.

Descente vers le col de Laparo.

Je repars et 5 mn plus tard c'est le col de Laparo. De nouveau le vent souffle fort et froid. J'atteins le sommet de cette première crête à 9h25 avant de descendre au col de Rapari. J'y arrive à 9h40.

Bocca di Rapari.

Une première aiguille rocheuse à grimper, je suis au sommet à 10h.

Chemin entre deux aiguilles.

Toujours l'enfilade d'aiguilles.

Replat herbeux avant la dernière pointe.

A 10h40 j'atteins enfin un replat herbeux et je fais 10 mn de pause. Lors de mon premier GR 20 on avait vu des mouflons sur les rochers, pas cette fois. Au dernier col herbeux il est 11h et je fais ma pause déjeuner, 20 mn comme d'habitude.

Vu sur le refuge de Prati.

A 11h20 je m'engage dans la descente raide en m'aidant des mains. Je ressors à 11h45.

Dernière descente vers le refuge de Prati.

J'arrive au refuge à 12h15. Le couple de jeunes arrive en même temps, décidément, même si je ne les ai pas croisés beaucoup aujourd'hui on marche quasiment à la même allure, on a du seulement faire des pauses différentes. En arrivant alors que je m'apprêtais à monter la tente, le gardien nous informe qu'il y a une alerte tempête et que le SDIS interdit de dormir dehors. Le refuge va alors se remplir peu à peu et les derniers seront bons pour dormir sur un materas par terre.

La tempête se lève.

La tempête se lève.

Effectivement, à partir de 14h la pluie se met à tomber, le brouillard empêche de voir à plus de 10 mètres. J'ai heureusement eu le temps de prendre une douche, chaude d'ailleurs grâce au gros containeur en plastique qui chauffe l'eau quand il y a du soleil, ce qui était un peu le cas ce matin. Après-midi tranquille, petite sieste, un peu de lecture. Ensuite je tape la discute avec mes voisins de dortoir, le couple de jeunes avec lesquels j'ai sympathisé. Le refuge sera bien plein, plusieurs personnes arrivent tardivement et sont complètement trempées. Qu'à cela ne tienne, elles essorent et étendent directement dans le dortoir, quand il n'y a pas de gêne il n'y a pas de plaisir ! Il y en a qui picole pas mal encore, avec la fatigue ça fera des dégâts.

Les gardiens gèrent tout de même bien la situation. Un gros service de diner à 18h45, pâtes et daube de veau, puis on laisse la place à ceux qui dinent par leurs propres moyens et on va se reposer au dortoir. Après les repas je retrouve aussi les 3 Lituaniens et le Hollandais. Si j'avais un peu réfléchi je serai probablement descendu jusqu'au col de Verde, ce qui aurait alors allégé les 2 dernière étapes du Sud que je comptais doubler demain. Vers 20h les gardiens installent les matelas un peu partout par terre dans le dortoir et dans la cuisine, il y avait encore un peu de place :)

Jour 5 (20/07/2011) : Prati 1820 m - E Capanelle 1586 m ; +584 m / -818 m ; 17,0 km

Lever 5h45 en même temps que le couple qui a dormi à coté de moi. Comme il y a un autre couple sur des matelas à nos pieds il faut qu'on fasse attention. Hier soir on avait préparé nos sacs et nous n'avons plus qu'à emballer nos sacs de couchage. En 10 mn on est dehors, le vent a soufflé toute la nuit et souffle encore, le temps est encore bouché. Un rapide passage à la source et à 6h05 c'est le départ.

La descente après le petit bout de crête au dessus de Prati.

Ici ça souffle assez fort. A 6h40 ça y est je commence à être protégé du vent par les premiers bosquets d'arbustes. Enfin un répit.

La descente dans le début de la forêt.

A 7h35 je reprends la piste et en quelques minutes je tombe sur le col de Verde. A 8h15 j'atteins une sorte de petite arête dans la forêt et j'en profite pour faire 20 mn de pause.

A 8h40 j'arrive à la passerelle. A l'entrée d'une petite clairière les marques traversent un petit torrent et sont difficiles à retrouver, j'y passe une dizaine de minutes et en profite pour avertir d'autres randonneurs qui se perdaient en montant beaucoup plus haut.

Montée dans la forêt.

Alors que j'étais un peu à l'abri dans la forêt je subis de nouveau les assaut du vent violent et je suis obligé de ressortir mon bonnet North Face cache oreilles. Ca commence à devenir vraiment désagréable.

Traversée de la vaste partie dégagée.

Je traverse cette partie rapidement et à 9h30 j'entre de nouveau dans la forêt. Je fais 10 mn de pause. Le vent souffle de plus en plus fort et par deux fois je vois un pin éclater à quelques mètres de moi.

Traversée de la forêt.

A 11h10 j'atteins la route. Il faut la suivre une cinquantaine de mètres et après le pont il y a un raidillon. Je l'attaque en plein vent mais avec un peu de soleil, du coup il fait chaud. En 30 mn je suis en haut et ensuite c'est une traversée au milieu de gros arbres dont il faut enjamber les racines. Le chemin fait les montagnes russes.

Grosse racine sur les rochers.

J'arrive au le Gite de Capanelle à 12h00. Je refais le plein d'eau à la source en 5 mn puis je monte au refuge qui se trouve juste au dessus, celui où on avait dormi lors de mon premier GR 20.

Je m'arrête au refuge pour la pause déjeuner ce qui me permet d'être à l'abri du vent.

Gite et refuge de Capanelle.

Jour 5 (20/07/2011) : E Capanelle 1586 m - Vizzavona 920 m ; +204 m / -870 m ; 14,9 km

J'atteins les bergeries de Scarpaceghje à 13h15.

Montée après les bergeries de Scarpaceghje.

J'arrive aux bergeries de Ghisoni à 14h20.

Accès aux bergeries de Ghisoni.

Je retrouve le couple de jeunes. Je fais 15 mn de pause pendant qu'ils repartent.

En face le Bocca Palmente.

A 15h je suis aux bergeries d'Alzeta.

Bergeries d'Alzeta.

J'attaque la montée au col de Palmente tranquillement. Par contre dès que j'en approche le vent souffle en tempête, j'ai même du mal à avancer malgré mes 80 Kg et l'aide de mes 2 bâtons. Je fini quasiment à quatre pates pour passer le col à 15h15 ! Dans toute la partie dégagée de la descente le vent continue à me balloter et j'ai du mal à poser les pieds où je prévois de le faire. Sur un mauvais pas je plante la chaussure dans une racine, elle s'ouvre sur 2 centimètres à l'avant, pas l'endroit pour examiner les dégâts, je continue à descendre en direction des premiers arbres.

Descente du col de Palmente.

Après la descente en lacets j'atteins la forêt et c'est un peu le répit. J'examine la chaussure, elle est bien ouverte juste sur la partie la plus fragile, entre le pare pierres et le goretex, bon on verra comment ça évolue... Je retrouve le couple à mi chemin, on terminera la descente ensemble. On arrive à Vizzavona un peu avant 17h.

Le bar, restaurant, épicerie, boutique de souvenirs de Vizzavona.

Les deux étapes ont été longues mais ça va, la cheville a tenu. C'est surtout la tête comme une pastèque à cause du vent. Heureusement ici à Vizzavona il y a un peu de répit. On se met en quête d'un logis. Finalement j'opte pour une bonne nuit à l'hôtel juste avant le bar, eux prennent une chambre au dortoir du refuge qui est géré par le même hôtel. On prévoit de diner ensemble. Après une bonne douche, je constate que ma chaussure s'est ouverte un peu plus, presque 5 centimètres maintenant. Je me renseigne sur la météo et comme le vent est prévu encore les prochains jours ça me conforte dans l'idée d'arrêter là. Quasiment que du mauvais temps depuis le début, j'en ai marre.

On dinera comme des ogres, je leur passe les quelques victuailles qu'il me reste et leur laisse mes coordonnées. Ils ont fait le plus dur, maintenant il ne reste que des étapes de 5 à 6h à moins qu'ils doublent. J'espère qu'ils auront un peu de répit avec le vent. Le lendemain matin à 10h je prends le train pour Ajaccio, dommage je suis en pleine forme, mais le vent et les sommets encore bouchés m'enlèvent tout regret. Je pense déjà à mon prochain trek, probablement la diagonale des fous, le GR R2 de La Réunion...