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2012 Tour de la cordillère Huayhuash - 06/08/2012 au 14/08/2012

C'est un trek que je projetais de faire depuis déjà 2 ans mais que je n'avais pas pu faire par manque de temps pour le préparer. Enfin 2012 a vu ce projet se concrétiser. Comme c'est un trek sur lequel on reste entre 4400 m et 5000 m pendant quasiment tous les jours j'ai organisé mon séjour au Pérou en commençant par une grosse semaine de visites de la vallée sacrée, du Machu Picchu, de Cuzco et enfin du lac Titicaca. Cette partie est décrite ICI.

Pour organiser la logistique du trek je suis passé par l'intermédiaire de l'hôtel Los Nogales situé à Chiquian pour réserver un muletier cuisinier. Cela a été un très bon choix. Après une demi-journée de marche dans les environs du village me voilà prêt pour le départ. Le trek commence donc au 12ème jour de mon séjour au Pérou.

La liste de mes étapes a été : Pocpa (3450 m), Cuartelhuan (4105 m), Laguna Carhuacocha (4140 m), Huayhuash (4330 m), Hot Springs de Laguna Viconga (4410m), Guanacpatay (4000 m), Huatiac / Inkawian (4400 m), Laguna Jahuacocha (4140 m) et Llamac (3300 m). La plupart des campements se trouvent près des lagunes, des petits lacs d'altitude, autour desquels coulent souvent plusieurs ruisseaux ou torrent dans lesquels on peut se ravitailler en eau, se laver... A tous les campements il y a 1 ou 2 cahutes WC assez sommaires.

Pour terminer c'est quand même un trek assez physique avec un haut col tous les jours et parfois deux hauts cols, tous les cols étant au dessus de 4600 m. Par contre c'est vraiment très beau, les couleurs sont extraordinaires.

Ici la carte de la cordillère Huayhuash.

Le trek de la cordillère dans Google Earth.

Je commence le récit à J12, les jours précédents étant ceux consacrée à la première grosse semaine de visite.

Jour 12 (06/08/2012) : Chiquian 3400 m - Pocpa 3450 m

Lever 7h, petit-déjeuner 7h20. Dernière vérification du matériel puis à 8h30 le bus pour Llamac vient jusque devant l’hôtel pour tout charger. On redescend au centre du village pour récupérer les autres passagers et leurs chargements, et il y a beaucoup de choses : des sacs de pain, des récoltes... Une fois parti du centre on fait un petit tour dans quelques rues de Chiquian pour embarquer d’autres marchandises. Certaines personnes ne font que charger sans monter dans le bus, ça sera à livrer dans des boutiques de Llamac.

A 8h45 on quitte définitivement Chiquian pour prendre une piste en lacets qui descend dans le bas de la vallée qu’on rejoint en une demi-heure et on traverse un pont pour passer sur l’autre rive. On continue à descendre la vallée encaissée en suivant la rivière en léger surplomb. A 9h45 on laisse la vallée principale qui descend pour en prendre une autre qui monte à gauche. D’abord quelques lacets puis de longues lignes droites de piste caillouteuse en montée douce.

La piste de Chiquian à Llamac.

La vallée en direction de Llamac.

A 10h15 on atteint Llamac, à l’entrée c’est un péage probablement pour l’entrée dans le Parc de Huayhuash.

Llamac.

Une dizaine de minutes d’arrêt pour décharger des marchandises puis on continue à monter la piste. On passe par de petites gorges pour ressortir sur un élargissement de la vallée. A 10h45 c’est le terminus à Pocpa (3400 m). On décharge tout notre matériel, cantines et sacs de toile.

Pocpa... et ma maison pour 9 jours au bord de la piste :)

Joël va à la recherche des mules qui sont perdues dans la colline depuis 2 jours... En fait ce sont des ânes et les ânes ça aiment bien grimper dans la colline quand ils sont en liberté ! A 11h30 j’ai une petite faim alors je grignote le casse-croute que l’hôtel m’avait préparé. Vers midi Joël se ramène sans les ânes, en fait la dame qui lui loue n’a retrouvé qu’un âne qu’elle a attaché à un arbre en attendant que Joël retrouve les 2 autres. Comme je l’avais compris il me dit qu’on devra resta là celle nuit le temps qu’il les retrouve et il repart avec un autre gars du village pour essayer d’en trouver d’autres dans le village mais sans succès alors ils repartent dans la colline...

Un de nos ânes vagabonds.

Je passe une partie de l’après-midi allongé dans l’herbe en scrutant la colline à la recherche des ânes perdus. Vers 15h30 je me décide à transférer tout notre matériel du bord de la piste où nous l’avons déposé en le déchargeant du bus jusqu’au camping, le stade de foot en fait, situé à une centaine de mètres. Je fais 5 ou 6 voyages assez épuisants et vers 16h00 Joël revient définitivement sans les ânes.

Le camping de Pocpa.

On monte rapidement les tentes, la grande tente Mess et ma petite tente de 3 places tout de même, et Joël se prépare à manger car il n’a rien pris de la journée occupé qu’il était, moi je me contente d’une soupe. Puis il repart au village pour téléphoner à Llamac afin que quelqu’un lui monte des ânes. Pendant ce temps je bouquine sous la tente. Dès que le soleil passe derrière les montagnes il fait de suite frisquet. Vers 19h00 Joël est de retour. Ça devrait être bon : quelqu’un devrait monter demain matin à la première heure. Il prépare alors le diner, une poule revenue avec des épices, patates, carottes et riz, très bon et je me régale d’une grosse assiette. Coucher vers 20h.

Jour 13 (07/08/2012) : Pocpa 3450 m - Cuartelhuan 4105 m

Nuit classique de tente : alternance de sommes profonds et de réveils. La tente et le matelas fournis par Manuel Lara ne sont pas super : les fermetures de la tente se bloquent en permanence et elle prend un peu le vent bien qu’elle manque d’aération, pour ça je ferai avec, par contre le matelas est juste un rouleau de lamelles de mousse expansible assez dure de moins d’un centimètre d’épaisseur, ça isole du sol mais bonjour le dos ! Heureusement, de nombreuses fois la tente sera posée sur de l’herbe.

Vers 6h30 je me lève. Comme j’ai l’habitude à chaque fois que je dors en tente, je range quasiment tout en restant dans la tente et seulement quand j’ai fini je sors les sacs. Une fois dehors je constate que Joël n’est pas dans la tente Mess, je comprends qu’il a dû lui-même descendre à Llamac pour aller chercher les ânes, ça fait 2 heures aller-retour. Plutôt que de s’obstiner à les chercher plusieurs heures hier dans la colline je pense que c’est ce qu’il aurait dû faire hier en début d’après-midi voyant que les ânes vagabonds étaient introuvables.

Je démonte ma tente puis je patiente dans la tente Mess. Une villageoise me regarde depuis le bord du stade, je vais discuter un peu avec elle, je comprends qu’elle me confirme que Joël est bien descendu à Llamac. A 7h30 il est de retour avec 2 ânes, le troisième est celui qui avait été attaché hier à l’arbre et qui gambade encore dans la colline mais que Joël a déjà repéré, décidemment !

Préparation du petit-déjeuner dans la tente Mess.

On se prend le petit-déjeuner jusqu’à 8h00 puis il va chercher cet âne gambadeur pendant que je fais ma toilette. A 8h35 ça y est, il l’a récupéré et à 8h45 il est de retour au camping. Il n’y a plus qu’à ranger la tente Mess et tout charger sur les ânes. En le regardant faire, c’est vrai que c’est un métier. Avec quelques cordes tout est ficelé sur le dos des bêtes et ça ne risque pas de bouger.

Joël charge les ânes.

9h40, enfin le départ ! C’est une piste qui monte très lentement, un peu caillouteuse mais surtout poussiéreuse. A 10h30 on laisse la piste pour prendre un raidillon à gauche qui coupe un long lacet. On retrouve la piste 10 mn plus tard. A 10h50, rebelote mais pour seulement 5 mn de raidillon.

C'est parti pour plus de 3h de piste poussiéreuse.

Alors que jusqu’à présent la piste était rive droite, à 11h00 nous arrivons à un pont qui nous fait passer rive gauche. C’est alors une longue ligne droite sur laquelle circulent quelques poids lourd venant de la mine pas loin. A 11h30 on arrive à un poste d’enregistrement, je dois remplir et signer un cahier. La piste continue à monter avec toujours quelques camions qui descendent dans un enfer de poussière.

Depuis un pont avant de passer devant la mine.

A 12h00 on trouve un replat herbeux près de la berge de la rivière. On s’y arrêt pour le déjeuner. Nous sommes déjà à 4000 m et juste en face du sommet Randouil. A 12h20 nous sommes déjà repartis, la piste monte toujours lentement.

En approche du premier camp.

Enfin à 13h10 on atteint un bel alpage sur la droite, c’est le camp de Cuartelhuan (4105m). La route continue tout droit jusqu’à un col semble-t-il. Bizarre, on est monté en 3h30 au lieu des 6h00 prévus et pourtant j'ai marché très lentement, en plus on s'est arrêté 20 mn pour le déjeuner, j'espère que c'est le signe d'une bonne acclimatation la semaine passée.

Le camp de Cuartelhuan.

Il a fait très beau toute la journée mais avec un vent soulant par rafales et de face. On installe rapidement le campement et Joël nous prépare la soupe qui sera toujours notre premier repas à l'arrivée à chaque campement. J'en profite pour me laver dans le torrent, l'eau est un peu fraiche mais le soleil chauffe bien malgré le vent. A 14h20 j'ingurgite la bonne soupe de Joël et 10 mn plus tard il ne me reste plus qu'à me reposer tout l'après-midi. Nous sommes arrivés les premiers au campement mais rapidement plusieurs groupes arrivent qui feront le même parcours que nous : un gros groupe de jeunes israéliens, un petit groupe d'israéliens un peu âgés, et ensuite des petits groupes.

Sous la tente il fait assez chaud jusqu'à ce que le soleil se couche et ensuite ça caille un peu mais avec un bon duvet et un bonnet ça va, sauf le nez qui dépasse ! A 18h30 c'est le diner : du bœuf, des légumes et du riz. Coucher vers 19h30. Le vent fort soufflera toute la nuit. A cette altitude l'air est beaucoup plus sec et la nuit on se réveille la gorge complètement asséchée. Mauvaise nuit : j'ai d'abord dormi d'une traite jusqu'à 23h30 puis ça a été une alternance de petits sommes et de réveils.

Jour 14 (08/08/2012) : Cuartelhuan 4105 m - Laguna Carhuacocha 4140 m

Lever 7h, petit-déjeuner 7h30, empaquetage de tout notre barda et départ à 9h. C’est une montée très raide dès le début, le chemin grimpe tout de suite sur le massif qui surplombe le camp. Tout de suite les ânes sont largement devant. Après un petit moment on atteint un replat orienté Sud puis c’est de nouveau raide pour se rapprocher au plus près de la barre rocheuse.

Premier replat herbeux.

Le camp de Cuartelhuan en bas.

Une petite descente de 15 m pour contourner une partie très rocheuse puis c’est la montée finale en lacets jusqu’au col Qaqanan à 4700 m. Il est 10h20.

Le col Qaqanan en haut à gauche.

L'arrivée au col Qaqanan.

Une dernière vue sur le camp de Cuartelhuan tout en bas.

Je fais 20 mn de pause pour récupérer et grignoter quelques fruits et biscuits. De l’autre côté du col c’est une descente en lacet dans un chemin de terre, à gauche une lagune très colorée probablement par des oxydes, le vert de l’herbe se mélange à des couleurs plus chaudes, rouge, ocre...

De l'autre coté du col.

A 11h50 la partie raide est finie est il y a une croix. De là le chemin part à droite quasi à niveau toujours à quelques centaines au-dessus du ruisseau qui coule en contrebas. Peu à peu le chemin s’oriente vers la droite pour quitter la vallée principale qui continue à descendre et s’engage en virant à droite dans une autre vallée qui monte à la lagune Mitucocha. A 11h40 j’atteins une zone avec des enclos en pierres et il y a une petite barrière en bois. Je retrouve Joël pour le casse-croute. Il faut d’abord traverser le ruisseau qui descend de la lagune pour se poser sur une bute. On fait une pause jusqu’à 12h00. Le paysage est déjà époustouflant avec de gros glacier qui surplombe la lagune.

En direction de la lagune Mitucocha.

En direction de la lagune Mitucocha.

Ensuite c’est d’abord une montée assez raide pendant une demi-heure sur un chemin en terre puis plus lente dans les alpages. Il y a les 2 groupes d’israélien et ça bouchonne un peu au début.

En direction d'un coude pour rejoindre une autre vallée.

Il y a un beau coude à droite, le second col de la journée est encore loin d’autant plus que ça monte vraiment très lentement dans de vastes alpages. Je suis tout seul, les autres groupes se sont arrêtés pour le déjeuner. Il ne faut pas craindre la solitude car le paysage s’étend à perte de vue sans aucune personne, seules quelques vaches se distinguent par endroit.

De l'autre coté du coude, de grands alpages.

A 13h37 enfin le second col de la journée, le Carhuac, une bute de terre jaune qui contraste avec la vaste étendue que je viens de traverser. Il y a une vue magnifique sur les pics enneigés qui dominent le col sur la droite.

En arrivant au col Carhuac.

Après le col c’est de nouveau une longue descente dans les alpages. Une centaine de mètre plus bas je fais une pause de 20 mn jusqu’à 14h00. La descente traverse de petites ravines jusqu’à traverser un ruisseau.

En direction de la lagune Carhuacocha.

La lagune Carhuacocha est encore long mais on la distingue tout en bas.

Le chemin alors en pente douce de terre et de poussière s’oriente légèrement à droite puis dans un coude à gauche la lagune Carhuacocha apparait, immense, bleu turquoise. Un dernier raidillon sur une pente accentuée dans les petite ravines. Il y a quelques baraques, Joël a monté la tente Mess sur un replat à quelques dizaines de mètres en surplomb de la lagune. J’y arrive à 15h00.

La lagune Carhuacocha.

Des 6000 m qui dominent la lagune Carhuacocha.

Je monte ma tente avec Joël puis je fais un brin de toilette dans le ruisseau qui coule juste à côté. Elle est froide mais il fait assez chaud et il n’y a pas de vent donc c’est largement supportable. Ensuite c’est la soupe quotidienne et du repos. Dès que le soleil de couche il fait beaucoup moins froid que la veille car il n’y a pas de vent aujourd’hui. En plus la journée a été beaucoup moins soulante. A 19h00 c’est le diner, encore du poulet avec des légumes et du riz. Je m’enfile une grosse assiette malgré la grosse soupe de l’après-midi. Coucher à 20h00 et nuit pas froide.

Jour 15 (09/08/2012) : Laguna Carhuacocha 4140 m - Huayhuash 4330 m

J’ai bien dormi jusqu’à 4h00 puis je me suis réveillé car mon nez était en train de geler. Au départ du matin je m’apercevrais qu’il a dû effectivement geler dehors car je verrai plusieurs plaques de glace dans des ruisseaux. Je me lève à 6h45, petit-déjeuner à 7h15 après le paquetage de mes sacs, toilette rapide. Pour la seconde fois depuis l’arrivée au Pérou je me tape une diarrhée, sans courbature cette fois, une fois passé aux toilettes ça va beaucoup mieux mais je prends quand même 2 comprimés pour stopper ça de suite.

Au départ du camp.

Pendant que Joël va chercher les ânes je plie ma tente. A 8h00 il me dit de partir devant, il s’occupe de ranger. Je descends de notre replat de terre battue puis 10 mn après je passe au déversoir de la lagune.

Passage au bas de la lagune.

De là c’est un long chemin qui remonte rive droite tout le long de la lagune. A 8h50 j’arrive tout au bout, ça remonte encore un peu. Il y a de nombreux ruisseaux de fonte qui alimentent la lagune. J’en profite pour faire le plein d’eau. De là le sentier monte au plus près des sommets enneigés.

Arrivée sur le haut de la lagune.

A 9h10 j’atteins une petite maison d’alpage, très sommaire.

Petite montée en direction le la maison d'alpage.

C’est ensuite une petite sente herbeuse puis un passage dans une zone très rocailleuse, une remontée d’une sorte de lit de rivière à sec. A 9h30 j’atteins un petit lac, je prends par la gauche c’est-à-dire rive droite du torrent qui l’alimente. Il me faut 10 mn pour le remonter, 5 mn pour longer le torrent et tomber sur un gué pour ceux qui seraient passés par la droite le long du lac.

Petit lac d'altitude que je longe par la gauche.

De mon côté le chemin était plutôt instable avec des risques de tomber dans l’eau, de l’autre côté le chemin avait l’être d’être plus stable, c’est d’ailleurs de ce côté que je vois d’autres personnes. Il est 9h45, je fais 15 mn de pause jusqu’à 10h00, le paysage est magnifique à cet endroit avec une belle vue sur les glaciers, les cascades de glace et d’eau. Il y a de petites avalanches.

Encore un lac un peu plus loin.

Ensuite c’est un chemin herbeux puis caillouteux pour rejoindre le pied de l’à pic que j’atteins à 10h30. Encore 5 mn de pause, je suis à 4350 m et je me prépare à l’ascension de ce col très raide. Effectivement de là c’est extrêmement raide avec en plus un chemin de terre où on glisse à chaque pas. Il y a plusieurs petits replats dans la montée qui permettent d’admirer le panorama époustouflant. A 11h20 c’est un plus gros replat et à partir de là c’est moins raide. J’y laisse le groupe d’israéliens un peu âgés.

Un passage très raide pour rejoindre un replat herbeux.

Un coup d'œil en arrière.

Un coup d'œil en arrière.

Le chemin s’oriente alors vers la gauche en direction d’un cirque terminal. Il y a un passage humide puis ça s’incurve à droite et de nouveau ça grimpe. Encore un passage humide avec des grosses pierres plates alignées pour le traverser.

En direction du cirque terminal.

A 11h45 je suis au pied de la dernière partie raide qui amène jusqu’au col, un peu plus de 100 m à grimper. J’en profite pour 10 mn de pause.

Le col Siula juste en face.

A 12h00 j’attaque ce raidillon, c’est très raide encore une fois avec de la terre glissante qui n’aide pas à progresser rapidement. Enfin, à 12h25 je débouche sur le col Siula un peu venté. Deux jeunes vendent des sodas. Je m’enfile un coca pour 5 S. 15 mn de pause pour récupérer. La vue est encore époustouflante, d’un côté les pics enneigés et les glaciers, de l’autre des alpages et dans le fond au Sud-Est la cordillère noire. Le groupe d’israélien me rejoint, on fait quelques photos.

Un dernier coup d'œil en arrière.

Un premier coup d'œil en avant.

A 12h40 j’attaque la descente. Le chemin est d’abord en éboulis assez casse gueule pendant 5 mn puis c’est de la terre plus stable. Au bout d’1/4 d’heure le chemin est plus tranquille. Je rejoins les zones d’alpage sans vent et je me pose pour le casse-croute. Ensuite c’est une descente dans des sortes de pozzines, des zones de verdure humides avec des trous d’eau et des canaux. C’est très long avant d’atteindre les 2 lagunes à 14h00.

Une très longue descente dans les pozzines.

Je les contourne par la droite sur un chemin à niveau. Je passe par 2 baraques de berger. C’est tout droit pour rejoindre une autre vallée. 14h20 je distingue enfin le camp Huayhuash au loin, il faut encore descendre sur un chemin pierreux pour le rejoindre.

Des enfants de bergers.

Cabane de berger.

Il y a un grand emplacement avec de nombreuses tentes mais Joël s’est installé tout seul juste un peu plus haut, il a eu le temps de monter les 2 tentes. On ne sera pas gêné par les chanteurs du soir… J’y arrive à 14h50, la journée a été longue, je suis bien cramé. De son côté Joël comme tous les autres muletier n’est pas passé par ce haut col trop difficile pour les ânes, ils sont tous passés par la lagune Atocshayco.

Le camp de Huayhuash.

Bonne toilette dans un des ruisseaux qui coulent entre 50 cm et 1 mètre sous le niveau du sol. Ensuite la soupe réconfortante puis je passe l’après-midi à bouquiner. La bronchite et la rhinite que je traine depuis le début du trek ont l’air de s’améliorer, on verra cette nuit car c’est la nuit que je suis le plus gêné avec de forte quinte de toux et un nez bien plein… La journée et debout je ne suis quasiment pas gêné. Pour le diner Joël s’est escrimé à préparer des frites pour accompagner le poulet. A cette altitude difficile et très long de les faire griller. Au final ça sera un peu froid et assez gras. Couché vers 20h00, la température est agréable jusqu’à 4h00 du matin puis il commence à geler y compris dans la tente.

Jour 16 (10/08/2012) : Huayhuash 4330 m - Hot Springs de Laguna Viconga 4410 m

La routine maintenant : lever 7h, petit-déjeuner à 7h30, débarbouillage rapide. Je démarre à 8h50 aujourd’hui. C’est d’abord une petite montée dans les alpages pour retrouver le sentier terreux et caillouteux 15 m plus haut sur la gauche et qui monte du camp principal. Il y a un passage par de gros blocs de rocher, une dernière sente puis c’est le col en terre rouge que j’atteins à 10h10.

Montée vers un col non indiqué sur la carte.

Un coup d'œil en arrière.

Un dernier coup d'œil en arrière.

De l’autre côté c’est une descente vers la droite dans les alpages. Il faut ensuite contourner une petite colline herbeuse.

Passage du col.

A 10h15 je suis en vue de la lagune qui se trouve au bas du col Portachuelo et au milieu de laquelle se trouve un ilot, je fais 10 mn de pause. A 10h40 j’atteins l’extrémité de la lagune et il faut alors prendre un chemin en balcon à +/- 30 m au-dessus du niveau d’eau pour longer son extrémité Sud. Sur la fin il y a un raidillon que je monte très lentement.

Longue descente vers la lagune au bas du col de Portachuelo.

Arrivée à la lagune au bas du col de Portachuelo.

A 12h00 j’arrive à un portail d’où on domine le torrent puissant qui mène à Aguas Calientes et au camp. De nouveau 2 jeunes qui encaissent le péage.

Vue depuis le portail sur Aguas Calientes derrière la barre rocheuse incurvée au centre de l'image.

Je fais encore une pause jusqu’à 12h15. Ensuite la descente est raide mais rapide jusqu’au large replat herbeux. Il faut contourner en montant légèrement une barre rocheuse par un chemin boueux.

Dernière descente jusqu'au camp.

Pour finir c’est une traversée de la pampa jusqu’au camp que je rejoins à 12h45. Joël a déjà monté les tentes. Premier objectif le bain chaud pour le premier gros lavage depuis plusieurs jours. C’est un délice à 4400 m d’altitude. A une vingtaine de mètres du camp il y a une grande piscine pour se délasser, une petite piscine pour se laver et un bac pour la lessive. Tout le monde se prélasse dans la grande piscine, le pied total.

Aguas Calientes juste à coté du camp.

Après la toilette et le bain je passe à la grosse lessive, ça sèchera vite car il y a un fort vent, il était piquant au départ ce matin et ensuite il a été assourdissant tout le reste de la journée. Sinon le ciel est toujours magnifiquement bleu sans un seul nuage, un bleu sombre du fait de l’altitude. A 14h00 c’est la soupe journalière puis une après-midi de repos. Diner à 18h30 et coucher à 19h. Pour fêter le bain les jeunes israéliens vont chanter assez tard aujourd’hui.

Jour 17 (11/08/2012) : Hot Springs de Laguna Viconga 4410m - Guanacpatay 4000 m

La nuit a été assez bonne, pas trop froide, pourtant tout l’extérieur de la tente est recouvert d’une pellicule de givre. Lever à 6h30, petit-déjeuner rapide, débarbouillage et départ à 7h40.

Départ un peu frisquet malgré le soleil.

C’est d’abord une rude montée de 200 m qui permet d’atteindre un replat herbeux que j’atteins à 8h10, une demi-heure heure de montée à cette altitude là où il me faut d’habitude un quart d’heure... Je fais 5 mn de pause pour récupérer. De là on fait face au Cuyoc.

Montée en direction du Cuyoc.

Montée en direction du Cuyoc.

Le chemin continue à monter mais plus facilement maintenant en contournant par la droite un sommet rocailleux qui surplombe à gauche.

Depuis le replat herbeux, il faut d'abord passer la butte en face avant la montée au col.

A 8h55 c’est un nouveau replat herbeux, encore 10 mn de pause. Le sentier file alors en montant en pente douce par la gauche.

Second replat herbeux, il faut monter par la gauche, le col est en face.

Toujours des couleurs extraordinaires.

Les derniers 100 m se montent sur de la terre dure.

Montée au col Cuyoc devant le sommet du même nom.

Dernière ligne droite.

C’est le premier col à 5000 m, le Cuyoc pass, il est 9h50.

Coup d'œil en arrière.

Coup d'œil en avant.

La vue est splendide mais le vent souffle encore fort car le col est assez dégagé. Je fais une bonne ½ de pause, j’en profite pour déjeuner, prendre des photos, une vidéo... En face on aperçoit le San Antonio pass, extrêmement raide semble-t-il. Sur mon programme ce second col à plus de 5000 m est pour demain mais je m’interroge. Le camp de ce soir semble être beaucoup plus loin et plus bas ce qui m’obligera à remonter demain matin plusieurs centaines de mètres de dénivelé avant d’attaquer le col...

Le San Antonio pass : il suffit de partir du torrent en bas de l'image et de remonter...

A 10h30 c’est la redescente, très casse gueule dans un chemin en éboulis avec de la terre et de la poussière. Cela dure comme cela ½ heure. A 11h00 je rejoins enfin le replat herbeux situé au bas du col et je fais une pause de 10 mn. Je traverse cette étendue puis je descends une zone de gros rochers. A un moment le sentier principal continue tout droit mais il y a une autre sente qui part à droite. Je décide de prendre tout droit.

Dans la descente vers le replat herbeux qui se trouve de l'autre côté des éboulis du centre.

Dans la descente vers le replat herbeux juste en face de la montée au San Antonio.

Vue de face de la montée au San Antonio.

Le chemin continue à descendre dans les rochers jusqu’à atteindre un vaste replat herbeux fermé par une barre de gros rochers qu’il faudra traverser pour descendre jusqu’au camp. Cette étendue herbeuse semble remonter un peu plus haut que le bas du San Antonio pass. Je m’interroge de plus en plus…Je m’approche de la barre de gros rochers qui ferme ce replat ce qui me permet d’avoir un aperçu de ce qu’il y a plus bas et je ne distingue toujours pas le camp de ce soir.

Finalement je me décide à aller voir du côté du haut du replat herbeux, je traverse donc en largeur cette zone parcourue par un gros ruisseau puis je remonte vers l’endroit où la sente que j’ai laissée plus tôt semblait se diriger. Tout en haut il y a quelques tentes que je rejoins rapidement. Le guide du groupe d'israéliens un peu âgés m’explique que c’est un camp sommaire pour ceux qui veulent enchainer le San Antonio aujourd’hui mais ne sont pas assez physiques pour ensuite redescendre jusqu’au camp de Guanacpatay. Il me dit aussi qu’effectivement partir demain matin du camp de Guanacpatay et remonter pour faire le San Antonio puis redescendre pour faire l’étape de la journée c’est beaucoup trop, il me recommande d’enchainer le San Antonio tout de suite comme il va le faire un peu plus tard avec son groupe.

Effectivement, il n’est que 12h30, j’ai encore la patate, il fait très beau…je me décide donc pour faire ce second col à plus 5000 m tout de suite. Je traverse le ruisseau sur un gué puis je rejoins l’extrémité de la zone herbeuse d’où part une sente extrêmement raide pour la montée au col. C’est une montée vraiment très raide dès le début sur une butte d’éboulis. Les pas sont tout petits ! Après ces butte il y a un petit replat suivi d’un autre raidillon dans de petits rochers qui couvrent un ruisseau.

Petit replat dans la montée au San Antonio.

Raidillon dans de petits rochers dans la montée au San Antonio.

Un dernier semblant de replat puis c’est la montée finale dans un petit sentier qui grimpe dans les éboulis.

Les derniers ébouillis dans la montée au San Antonio.

J’atteins le col à 13h50, ouahhhh ! Une vue grandiose sur le cœur de la cordillère. Des pics acérés couverts de neige, dont le Siula où se sont déroulé les évènements décrits dans « La mort suspendue ». Pour l’instant il n’y a qu’un groupe de 4 personnes que je croise de temps en temps, 2 américains et 2 autres espagnols. Je reste bien 30 mn en haut, le temps est toujours très beau et en plus ici il n’y a pas de vent. Tout en bas on distingue le glacier sur lequel s’est trainé l’alpiniste anglais. Il y a aussi de jolis lacs turquoise.

Petit coup d'œil en arrière.

Gros coup d'œil en avant.

Gros coup d'œil en avant.

Gros coup d'œil en avant.

Gros coup d'œil en avant.

La descente est très casse gueule si on reste sur le chemin et il vaut mieux marcher directement dans les éboulis ce qui permet de faire de petites marches en appuyant le talon. De retour sur le replat au-dessus du premier raidillon il y a une sente qui quitte le sentier de la montée et part à droite en descendant doucement au milieu de grosses touffes d’herbe.

La très longue descente jusqu'au camp de Guanacpatay.

Ce chemin évite de redescendre la butte d’éboulis et mène directement à la barre de rocher qui ferme le grand replat tout en bas. Le sentier continue à traverser ces rochers par la droite de la barre et on se retrouve ensuite dans une immense vallée d’alpage qui descend par paliers. Une fois en bas je fais une pause de 10 mn, il est 15h, la descente depuis le col a été très rapide. Il n’y a plus qu’à marcher lentement jusqu’au camp dans une longue et interminable descente en pente douce.

La très longue descente jusqu'au camp de Guanacpatay.

Le camp de Guanacpatay est encore tout au fond.

2 heures plus tard j’arrive au camp le premier, il est 16h10, la plus longue de toutes les journées, je pense que j’ai fait le plus dur. Joël fait la sieste, pas très inquiet de ne pas m’avoir vu arrivé plus tôt. Je lui explique mon changement de programme. La longue descente m'a finalement plus épuisé que les 2 cols à plus de 5000 m ! Comme les autres jours débarbouillage, soupe et sieste. Diner à 18h30 et coucher à 19h30.

Jour 18 (12/08/2012) : Guanacpatay 4000 m - Huatiac / Inkawian 4400 m

Relative bonne nuit, pas trop froide sauf comme toujours à partir de 5h00. Je me lève à 6h45, petit-déjeuner et débarbouillage rapide. Départ à 8h00. Le camp est finalement assez bas, plus bas que ce qu’indique la carte car je suis rapidement au grand coude qui file à droite, 8h15. Il faut ensuite traverser une zone d’enclos en pierres.

Des enclos un peu après le camp.

A 8h30 j’arrive à un endroit où la descente est plus marquée. 8h45 j’atteins un pont, un sentier continue à descendre rive gauche mais en traversant le pont on peut suivre un sentier en balcon à niveau qui rejoint une butte avec un beau point de vue sur la vallée principale et celle du Rio Huayllapa Il est 9h00 et je fais 5 mn de pause.

Tout en bas au fond l'intersection du Guanacpatay et du Rio Huayllapa.

Intersection du Guanacpatay et du Rio Huayllapa.

La descente est assez casse gueule dans un sentier en éboulis. Ça descend comme ça jusqu’au Rio Huayllapa. On est toujours à 4000 m, il est 9h30. La descente continue maintenant le long de la berge, ça coule de partout et il est difficile d’éviter de marcher dans l’eau et la boue. J’atteins un pont et en le traversant on se retrouve sur un chemin qui suit la berge rive gauche de la rivière formée par les deux torrents des vallées amonts. Le chemin n’est pas facile, fait de cailloux avec encore beaucoup d’eau. Un petit pont en bois sur la droite qu’il faut laisser puis un peu plus loin un pont en dur. Il est 10h45. Je passe donc rive droite, le chemin est plus facile, en ligne droite le long d’un muret.

En direction du village de Huayllapa.

Village de Huayllapa.

J’atteins un canal à 10h30 et à 10h35 un portail avec un gardien, un nouveau péage, Joël a bien sûr déjà payé. Un peu plus loin c’est une maison avec des enfants qui font des exercices d’anglais et font participer ceux qui passent comme moi. De là le chemin continue un peu puis à 11h00 j’arrive à un embranchement où il y a une sente très raide qui part à droite pour s’engager dans une autre vallée encaissée. Je suis à 3670 m, c’est parti pour une nouvelle montée. Après 10 mn très raide ça s’adoucit un peu et c’est même une légère descente pour rejoindre un pont qui me fait passer rive droite du torrent impétueux.

Il faut maintenant remonter cette vallée.

La montée est de nouveau raide dans un sentier de terre et de cailloux. Il fait vraiment chaud, pas de vent. Il y a quelques lacets et je retrouve les 4000 m. Ensuite ça débouche sur un ressaut rocailleux qui permet de voir vers où on s’engage. Il semble qu’il y ait de grosses buttes herbeuses à passer avant d’atteindre un replat où doit se trouver le camp.

Le camp de Huatiac se trouve au fond de la vallée puis sur la montagne qui monte vers la droite.

Le sentier continue à monter et passe par un petit torrent qui descend de la gauche. Ensuite je rejoins les buttes herbeuses que j’avais vues de plus bas. Il faut alors serpenter au travers de celles-ci.

Ca se précise...

Un dernier étranglement à passer et c’est effectivement une vaste zone herbeuse en très légère pente où se trouve le camp.

Dernière montée.

Plusieurs tentes sont tout au fond, Joël comme souvent s’est isolé, cette fois au début de la partie herbeuse. Je le rejoins à 13h20.

Enfin le camp de Huatiac tout au fond sur la zone plat et herbeuse.

Toilette complète dans le ruisseau. A 14h00 la soupe, mon lot quotidien, et l’après-midi je fais une bonne sieste. Diner à 19h000 et coucher à 19h30.

Jour 19 (13/08/2012) : Huatiac / Inkawian 4400 m - Laguna Jahuacocha 4140 m

Bonne nuit pas trop froide et abritée du vent. J’ai assez bien dormi par rapport aux autres nuits. Par contre sur ce camp il n’y a pas de soleil avant 8h30 contrairement aux autres camps où le soleil permettait de se réchauffer à partir de 6h30-7h00. Lever 6h45, débarbouillage et petit-déjeuner rapide. Départ avec le bonnet à 7h45. Je remonte la zone herbeuse pour m’approcher des autres tentes puis prends à gauche un sentier qui monte en lacets pour rejoindre une large piste muletière qui semble presque carrossable.

Montée au dessus de Huatiac.

Montée sur une piste assez large.

De là c’est une montée en quelques lacets jusqu’à un replat, il est 8h30. Ensuite il faut traverser une vaste zone, herbeuse à gauche, caillouteuse à droite pour atteindre le col à 2800 m.

Longue traversée quasi en très légère pente pour rejoindre le col Tapush.

Approche du col Tapush.

Il est 9h20, je fais 15 mn de pause. De là c’est une sente en terre qui file à niveau par la gauche au-dessus d’une lagune double.

Lagune double.

Encore une descente dans les éboulis et la terre, pas facile avec les ânes qui déboulent et descendent ça en galopant.

Les ânes arrivent, il faut dégager !

En bas c’est un vaste replat herbeux que j’atteins à 10h15.

Replat herbeux en bas de la descente d'éboulis.

Le chemin continue en le traversant puis passe une petite butte et redescend dans la caillasse jusqu’à toute une petite remontée qui mène à un nouveau portail et un gardien qui fait la collecte, c’est en effet un nouveau péage. Je ne paie toujours rien car Joël est déjà passé devant. Il est 10h30, je refais une pause de 15 mn. Ensuite c’est une large vallée avec une longue barre rocheuse qui la traverse horizontalement dans le fond en face.

La dernière vallée à monter, on distingue la barre rocheuse horizontale au fond à droite.

Le chemin monte d’abord progressivement dans l’herbe jusqu’au pied de la barre puis par de très longs lacets on rejoint un grand pierrier sur la gauche de la barre.

Au pied de la barre rocheuse.

Dernière ligne droite après le pierrier, le col Yaucha est sur la gauche.

De là le sentier monte quasiment en ligne droite jusqu’au col avec quelques courts passages assez raides. Une dernière sente en terre de quelques mètres et ça y est, c’est le dernier col, le Yaucha à 4850 m. Il est 12h10, je fais 30 mn de pause.

Dernier coup d'œil en arrière.

Coup d'œil en avant.

De l’autre côté du col c’est un grand alpage et tout en bas un gros torrent. La descente commence effectivement dans les alpages où paissent quelques vaches puis le chemin en lacets raides de terre presque rouge descend jusqu’à un gros rocher en forme de demi-œuf.

Descente dans la terre vers le rocher en forme de demi-œuf.

J’y suis à 13h15. Ensuite c’est quasiment tout droit en légère pente côté rive gauche, d’abord dans les alpages puis dans une végétation basse de petits bosquets de fleurs violettes. Le sentier est toujours en terre, assez poussiéreux. A 13h50 je débouche sur un beau point de vue sur la lagune Jahuacocha et une partie de la vallée qui en descend.

En approche du point de vue.

Point de vue sur le camp de Jahuacocha.

Point de vue sur la lagune Jahuacocha.

Pour fêter mon arrivée un condor me survole puis voyant que je suis une trop grosse proie va à la recherche de son déjeuner un peu plus loin.

El condor.

Point de vue sur le chemin pour demain.

De là ça descend très raide dans un chemin très terreux en direction du bas de la vallée. Un coude puis une dernière longueur de descente et je rejoins le bas herbeux avec à droite une splendide cascade. Il est 14h05, je suis à 4140 m. Je fais une pause de 10 mn et j’en profite pour me dépoussiérer un peu. Une quinzaine de minutes plus tard j’arrive au camp à 14h25 après être passé par une petite montée pour le rejoindre. Un gros ruisseau traverse le camp constitué d’un épais parterre d’herbe. Dans le fond la lagune et un gros glacier derrière.

Comme un rituel, débarbouillage puis soupe et sieste. Il y a un peu de vent, heureusement car il fait très chaud. Dernier diner à 19h30. La nuit sera courte car il faut se lever à 5h00 pour être avant 11h00 à Llamac afin de récupérer l’unique collectivo de la journée.

Jour 20 (14/08/2012) : Laguna Jahuacocha 4140 m - Llamac 3300 m - Chiquian 3400 m

Lever 5h00 comme prévu, petit-déjeuner rapide. Je range tout pendant que Joël va chercher les ânes comme tous les matins. A 6h00 je pars devant. Il faut d’abord traverser le gros ruisseau sur de gros rochers. Ensuite c’est la traversée quasiment à niveau de l’alpage par la droite. A 6h30 j’atteins un étranglement. A 6h45 une intersection : à droite en montant c’est pour les ânes avec un col à 4300 m, à gauche c’est le long chemin à niveau du canal pour les trekkeurs.

Longue marche sur le canal.

Et là c’est une longue, monotone, interminable même, marche à niveau pour suivre toutes les circonvolutions du massif. Ca file d’abord tout droit en surplomb de la rivière qui descend de la lagune. A 8h00 on atteint l’extrémité du massif et le canal revient dans l’autre sens par l’autre face du massif.

Arrivée à l'extrémité du massif.

Et c’est repartit dans l’autre sens. A quelques endroits il y a des regards, petites constructions jaunes, et sur certaines on arrive à voir passer l’eau. Enfin à 9h j’atteins un large surplomb avec un regard jaune un peu plus grand. Je fais 15 mn de pause. De là c’est la dernière descente, pénible, dans la terre, avec une grosse chaleur. Comme il y a pas mal d’eau qui coule de tous les côté, c’est même souvent boueux. A partir de la moitié de la descente on circule au milieu des parcelles de culture. Le village n'est plus très loin...

Descente sur Llamac.

A 10h15 j’arrive à Llamac. Je retrouve Joël qui ramène alors les ânes à leur propriétaire. Je discute avec quelques vieux du village qui prennent le soleil sur un banc. Un d’eux est un ancien guide d’alpinisme et d’escalade, il a grimpé avec un grand champion français bien connu dans Le Verdon...

C'est fini.

A 11h15 on part avec le collectivo pour Chiquian. Rien à signaler si ce n’est une panne de gasoil dans la montée en lacets à Chiquian. On s’est retrouvé à l’arrêt au milieu de la piste le temps qu’un camion descende du village pour nous amener un bidon et que le chauffeur réamorce la pompe. Arrivé à l’hôtel douche monumentale, déjeuner gargantuesque arrosée une grosse cerveza. Après ce réconfort, la barbier, un peu d’Internet et en fin de journée je réserve le bus de retour pour Lima pour demain matin.